Histoire

Depuis l’enfance, le travail et le contact du bois m’ont toujours fasciné. J’ai toujours aimé les arbres, je m’intéresse à tout le processus du travail du bois, depuis l’arbre qui pousse jusqu’à sa transformation par l’humain.

L’atelier a vu le jour en 2014. J’ai appris grâce aux conseils de professionnels et d’amateurs avertis;  mais surtout par l’expérience et les kilomètres de copeaux débités ! J’aime ce métier riche et inventif où chaque personne a sa propre manière de faire et où il existe cent chemins différents pour arriver à un même résultat.

J’aime partager ma passion et mon savoir-faire.

Ma formation en éducation spécialisée me pousse à m’interroger en permanence sur les meilleures façons d’aborder la pratique du tour à bois. Ayant aussi une formation en massage professionnel et une grande pratique de la danse, je recherche au maximum l’harmonie, l’ergonomie et le bien-être dans la pratique du tournage.

La Main

Avant d’arriver sur le Tour, l’arbre est d’abord choisi, puis coupé. Parfois je vais les chercher en lisière de forêt, dans un champs ou un jardin, souvent c’est le savoir-faire du scieur qui sélectionne et débite les arbres. Puis, lorsque le bois n’est pas travaillé vert, vient le lent séchage à l’air, pendant plusieurs années, ou le passage à l’étuve qui accentuera les couleurs et les contrastes.

Et c’est enfin le moment où la magie opère : le morceau de bois, ce bout d’arbre, est fixé au Tour. Il tourne à toute vitesse et vient se dérouler en longs copeaux sur l’outil. Outil que seule la main du tourneur dirige pour donner à l’objet sa courbe unique.

Un lent travail entre ciel et terre

Au commencement il y a un arbre.

Cet arbre est parti d’une simple graine, il a poussé lentement, mois après mois, année après année, à sa façon unique, avec les contraintes liées au sol, au climat, aux interactions avec les autres arbres, les animaux, les humains… à tous les « hasards » de la nature.

Noyers, Frênes, Châtaigners, Merisiers, Érables… Les arbres que je travaille viennent tous de nos régions et ont en général au moins cinquante ans, parfois un siècle ou plus. Leur longue et singulière vie se retrouve dans la diversité des veinages, des teintes, des circonvolutions de la fibre. Tout cela donne son unicité à chaque objet.

La deuxième vie
de l’arbre

Les objets que je fabrique sont donc des pièces singulières. Même dans une série, ils ont tous un veinage qui leur est propre, d’infimes différences de courbes, une hauteur ou un diamètre légèrement plus grand ou petit.

Je ne fais d’autre finition qu’un ponçage très fin et une couche d’huile alimentaire (colza ou pépins de raisins. Pour les entretenir, il est recommandé de passer à nouveau une couche d’huile alimentaire de temps en temps (trois ou quatre fois par an suffisent pour un bol utilisé tous les jours).